my first studio in new york was in the middle of an industrial area near the east river in williamsburg in 1990. i never really had much interest in still life images before, yet the possibility to set up an object and leave it there until i had photographed it under every angle seemed very appealing. the beauty of that personal novelty was that after looking at objects from different views, i wanted to show that experience on a single piece of paper. so i set out to try and started to photograph objects i had found and meant to get rid of eventually. i double-exposed, cut negatives, printed with two enlargers, sandwiched acetate. it felt like making images rather than taking pictures, pushing on the shutter was a small step in the process, i was starting to like still life. i could take my time to compose, click here click then, day after day, until the roll was done I guess, ending up with lots of negatives that told the story of objects, with a sense of time longer than you would imagine a shutter to last. once the first print was done, it still didn’t seem finished. i see black and white prints quite a lot, and this print was just too black and white. a bit cold really. not that sepia doesn’t feel black and white, but it has a certain sense of warmth and nostalgia, not a huge difference but enough to satisfy me. after all, these objects are lost, were lost, misplaced, forgotten. sometimes i use photography as my memory.

the lost objects series is an attempt to photograph several angles of a said object, and print them in a single cubist image.  the process is very traditional: printing negatives one at a time in the darkroom onto one sheet of paper.  the result is a gelatin silver print, sepia toned.

mon premier studio à new york était au milieu d'une zone industrielle à côté de l'east river à williamsburg en 1990. je n'avais jamais eu trop d'intérêt à la nature morte auparavant, mais la possibilité de mettre un objet en scène et de le laisser là jusqu'à ce que je l'ai photographié sous tous les angles me sembla intéressante. la beauté de cette nouveauté personelle à vouloir regarder des objets sous des angles différents, me donna l'envie de montrer l'expérience sur une page de papier. alors je me suis mis à essayer de photographier des objets que j'avais trouvé et pensais m'en débarrasser éventuellement. je faisais des doubles expositions, coupais des négatifs, imprimais avec deux agrandisseurs, composais des sandwiches de cellulose. cela me donnait l'impression de faire des images plutôt que d'en prendre, appuyer sur le déclencheur n'est qu'une étape dans le procédé. je commençais à aimer la nature-morte. je pouvais prendre le temps de faire des compositions, déclencher ici et là, jour après jour, jusqu'à ce que le rouleau soit fini, donnant beaucoup de négatifs pour raconter l'histoire d'un objet, avec l'impression que le temps passe moins vite que l'obturateur ne dure. une fois le premier tirage fini, il n'avait pas encore l'air fini. je vois beaucoup de tirages noir et blanc, et ce tirage me sembla trop noir et blanc. un peu froid franchement. ce n'est pas que le sépia ait l'air de noir et blanc, mais il apporte un sens de chaleur et nostalgie, pas une grande différence mais assez pour me satisfaire. après tout, ces objets sont perdus, furent perdus, égarés, oubliés. de temps en temps je me sers de la photographie comme mémoire.

la série des objets perdus est une tantative de photographier plusieurs angles d’un objet-dit, et de les tirer sur une même image cubiste.  le procédé est très traditionel: tirer les négatifs un par un en laboratoire sur une seule feuille de papier.  le résultat est un tirage barythé et tint au sépia.

silver gelatin darkroom print with sepia tone

sizes available 20x24 and 30x40 in.

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self-portraits 1988