blind at rockefeller center 3 weeks before christmas
i covered my eyes for a few hours, just long enough for the sun to cast shadows invisible to me that day. the time spent without visual contact allowed me to understand a bit more from the reactions of my inner-self and its attempt to communicate with sounds as well as smells for an image-based result. but when to click? i could feel the sunlight on my skin and would click at the sightliest sound, or a breeze on my cheek, an odd smell, anything that was connected to something going on behind my eyes. the impulse to click came from different senses than usual, i came home that evening with more audible memories than ever before. the lone roll of film held the visual part of the day. i had chosen to shoot only one roll of film, 36 exposures, so i would keep the honesty of the first impression. and looking at the contact sheet later i was surprised and liked the images. later still, after having seen and lived with these images for a while, i somehow added fabricated actual visual memories after all.
aveugle à rockefeller center 3 semaines avant noêl
je me suis couvert les yeux pendant quelques heures, juste assez de temps pour que le soleil fasse des ombres qui me restèrent invisibles ce jour-là. ce temps passé sans contact visuel m'a permit de comprendre un peu mieux les réactions de mon être intérieur et ses tentatives de communiquer avec des sons et des odeurs pour un résultat visuel. mais quand déclencher? je pouvais sentir la chaleur du soleil sur ma peau et j'appuyais sur le déclencheur au plus petit son, ou un souflle sur ma joue, une odeur étrange, quoique ce soit pour me connecter à ce qui se passait derrière mes yeux. l'impulsion d'appuyer sur le bouton venait de sens différents de mon normal, je suis rentré ce soir-là avec plus de mémoires audibles que jamais. le rouleau de film s'était chargé de la partie visuelle de la journée. j'avais décidé de n'utiliser qu'une seule pellicule, 36 poses, pour garder l'honnêteté de la première impression. en voyant la planche de contact plus tard me surprit et les images m'ont plu. plus tard encore, après avoir vécu avec ces images pendant quelque temps, il me semble avoir ajouté des mémoires fabriquées visuelles après tout.